L’investissement sur le long terme se révèle particulièrement payant selon les données de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF). Sur 40 ans, les actions s’avèrent être le placement le plus rémunérateur, avec un rendement annuel moyen supérieur à 13%.
Si vous hésitiez, il y a 40 ans, à investir en Bourse, sans pour autant passer à l’acte, vous risquez d’être déçu. L’étude annuelle de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) sur les placements sur longue période, intitulée “40 ans de performances comparées (1979-219), fait en effet la part belle aux titres d’entreprises, actifs les plus rémunérateurs sur la durée. Avec un taux de rendement interne (TRI) de 13,19% pour l'indice de référence (le CAC All Tradable) sur la période fin 1979 - fin 2019, les actions caracolent en tête du classement, devançant l’investissement dans un logement à Paris avec un rendement de 11,42%. Le podium des placements les plus rentables sur longue période est complété par l’investissement dans les foncières cotées, les SIIC (Sociétés d'investissement immobilier cotées), et leurs 10,72% de rendement annualisé.
Ces performances, réactualisées chaque année par l’IEIF, constituent tout sauf une surprise. Les actions sont ainsi réputées être le placement le plus rémunérateur sur la durée. L’immobilier, quant à lui, est plébiscité par une grande partie des Français, que ce soit de manière directe via l’investissement dans un logement, ou de manière indirecte via la souscription de parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Ce pan de la pierre papier prend d’ailleurs la 4ème place du classement avec un rendement annuel de 9,56%. A noter que ces performances sont présentées en prenant en compte à la fois “l’effet rendement” de l’actif (dividendes, loyers…) mais également sa “composante valeur”, c’est-à-dire l’appréciation de la valeur de l’actif en question.
SCPI et immobilier parisien, meilleurs couples rendement/risque
Et si certains investisseurs averses au risque peuvent mettre en avant que les performances présentées ne tiennent pas compte de l’impact de la crise sanitaire et économique, notamment sur les marchés financiers, - la période étudiée prenant fin au 31 décembre 2019 -, l’IEIF précise qu’ont été “mesurées les conséquences sur les performances de quatre grandes crises économiques majeures : choc pétrolier de 1974, krach obligataire et boursier d’octobre 1987, éclatement de la bulle internet au début des années 2000, crise des subprimes en 2008”. Une manière de rappeler que la crise née de la pandémie de Covid-19 n’est ni la première, ni la dernière, et que la volatilité des actions est un élément intrinsèque à ce type d’investissement.
Les foncières présentent par ailleurs un niveau de risque similaire aux actions, “mais pour une performance identique à celle du logement à Paris”, constate l’IEIF. L’achat dans la capitale, tout comme l’acquisition de parts de SCPI, semble à ce titre convenir plus largement aux Français, pour lesquels le niveau de risque constitue le premier critère de choix d’un placement (59%) selon le Baromètre AMF 2019 de l’Epargne et de l’Investissement. A l’inverse, “les placements en actions sont perçus comme trop risqués (68% des répondants), demandant beaucoup de temps (64%) et réservés aux personnes fortunées (57%)”, note l’IEIF.
Et sur plus court terme ?
Alors que le trio de tête reste inchangé sur la performance entre 1989 et 2019 (30 ans), mais dans un ordre différent avec les foncières (7,7%) devant les actions (7,3%) et le logement à Paris (7,1%), le classement évolue sensiblement sur le moyen et court terme. Ainsi, sur 20 ans, les foncières conservent la première place (12,1%), mais devant l’investissement dans les murs de commerces (11,5%) et l’immobilier dans la capitale (10,7%), les actions arrivant en queue de peloton (3,3%).
A court terme, “l’immobilier direct est la classe d’actifs dont les performances sont les plus élevées sur la période, logistique en tête”, pointe l’IEIF. L’investissement dans ce type d’actifs a ainsi rapporté 11,6% en moyenne par an entre 2014 et 2019, une performance qui “s’explique par une forte progression des valeurs vénales des actifs de logistique, sous l’effet du développement du e-commerce, mais aussi et surtout sous l’effet de l’optimisation de la supply-chain par la grande distribution”, explique l’Institut. Suivent les actions (10,3%), portées par un exercice 2019 de haut vol (+26,4% pour le CAC 40), les bureaux (7,2%) et le logement parisien (6,4%).
Source : capital.fr
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